Les régimes hyperprotéinés sont-ils dangereux? (I)

Avant toute chose, essayons de faire un petit rappel en ce qui concerne les protéines. Pour ceux donc qui l'aurait oublié, sachez que les protéines sont essentiellement de deux groupes: les protéines animales et les protéines végétales. Pour ce qui est des protéines animales nous avons notamment les viandes, les fruits de mer, les poissons, les oeufs et les fromages. Les légumineuses, dont le soja et ses dérivés, les lentilles, le pois, le pois chiche, les haricots grains et bien d'autres encore, les champignons et les algues quant à eux forment la famille des protéines végétales. Sachez aussi pour la suite que les céréales/féculents sont entre autres le riz, les pâtes, les pommes de terre, la banane, la châtaigne, l'avoine, l'orge, le blé, le topinambour, le seigle, etc. Vous savez maintenant ce que c'est que les protéines et les céréales/féculents. Maintenant, vous devez aussi savoir que si l'on réduit la ration de féculents/farineux, on obtiendra un régime capable de faire maigrir une personne, et cela peu importe la quantité de protéines et de légumes cuits consommés par ailleurs. Notons à ce niveau que les nutritionnistes classiques considèrent que les protéines ont un apport calorique. Pourtant, si nous regardons au niveau de l'organisme nous verrons qu'ils ne les emploie jamais en tant que calories lors d'un régime normal. Les protéines sont plutôt décomposées en acides aminés dans l'organisme, lesquels acides aminés vont servir de matériaux de construction des protéines propres à notre organisme. Continuons notre analyse pour dire cette fois que si un repas ne contient ni féculent, ni farineux, alors l'organisme ne recevra pas son apport calorique nécessaire à son métabolisme. Lorsque cela advient, un mécanisme de sauvegarde, contrôlé de façon hormonale par une hormone antagoniste de l'insuline, se met alors en route et induit la transformation des acides aminés des protéines consommées en glucose. C'est ce phénomène qu'on appelle la néoglucogenèse. Dans ce processus, les protéines sont employées comme pourvoyeuses de calories, mais uniquement dans ces cas de figure exceptionnels. La suppression des farineux et des féculents dans un régime alimentaire, comme on le voit souvent dans le cas de certains régimes amaigrissants, à pour conséquence d'amener le processus de néoglucogenèse à s'emballer. Ainsi, l'individu connaît au bout d'un temps assez variable des troubles types d'une carence en protéines, celles ci étant pourvoyeuses essentiellement de calories. Cette situation se traduira par la fonte musculaire, l'anémie, la destruction de la trame protéique osseuse, la déprime, la chute immunitaire, la fatigue etc. Tout cela pour dire qu'un régime hyperprotéiné, tant qu'il maintient une ration de féculents ou de farineux, n'est pas à craindre. Ainsi, si le but de votre régime hyperprotéiné est de maigrir, ce qui est généralement le cas, il vous suffit de réduire à 50 grammes environ par repas cette ration d'aliments caloriques. Le reste peut être consommé à volonté. Nous venons ainsi de terminer la première partie de notre analyse sur la fiabilité des régimes hyperprotéinés. Et comme vous pourrez le constater, c'est une méthode qui peut très bien être employée tant qu'elle respecte certaines normes alimentaires comme par exemple maintenir une bonne ration de féculents ou de farineux. Pour la seconde partie, nous allons jeter un regard sur les pratiques qui peuvent amener les régimes hyperprotéinés à être nocifs. Ne manquez donc pas de lire la suite.