Les régimes hyperprotéinés sont-ils dangereux? (II)

Les raisons pour lesquelles les gens se mettent au régime hyperprotéiné sont nombreuses, mais dans tous les cas le procédé est quasiment le même: consommer une grande quantité de protéines à chaque repas, et même, dans certains cas, comme les sportifs adeptes de la musculation et du body building, consommer de la poudre de protéines en guise de compléments alimentaires. De façon générale, les principaux adeptes du régime hyperprotéiné sont les femmes qui veulent perdre du poids. Les hommes quant à eux pratiquent moins couramment cette méthode, à par bien sûr un certain nombre de sportifs. Le cas des sportifs peut être au fait considéré comme un cas particulier. En effet, leur trop grande consommation de protéines est très fréquente, et conduit à un autre cortège de troubles. Les raisons de ces troubles sont toutes simples, il faut tout simplement savoir que si le régime hyperprotéiné ne doit jamais supprimer totalement les féculents et farineux, il ne doit pas, non plus, induire une surconsommation trop prolongée de protéines. L'hyper consommation de protéines a tendance à intoxiner l'organisme, notamment par les purines, et à fatiguer en conséquence les reins. Mais non seulement cela, une hyperconsommation de protéines peut aussi faire augmenter la pression onchotique, c'est à dire la pression moléculaire (pour exprimer cela simplement), ce qui peut provoquer par exemple de l'hypertension artérielle. Et étant donné que les vaisseaux sanguins situés dans le filtre rénal sont très fragiles, ce dernier trouble peut très bien renforcer les troubles rénaux. Notons par ailleurs que la consommation de poudres protéinées, en particulier, peut s'avérer très nocif à moyen terme. Ainsi, le sportif qui ne veut pas s'en passer devra impérativement songer à adopter des cures de drainage des reins et à surveiller sa tension artérielle régulièrement. Pour le drainage des reins et le contrôle de l'hypertension artérielle, nous recommandons des cures d'aubier de tilleul, de chiendent, de verge d'or, de pissenlit et/ou de céleri, soit en gélules, soit en décoction, soit en ampoules, soit en jus, selon les plantes. Poursuivons notre analyse en disant que la source de la protéine a aussi son importance dans la pratique d'un régime hyperprotéiné. Certains sportifs par exemple consomment des poudres d'acides aminés de synthèse, alors que cela est fortement déconseillé dans la mesure où les acides aminés de synthèse ne possèdent pas exactement la même structure que les acides aminés de la nature. Ces derniers sont en effet de type L alors que les premiers sont de type D, symétriques aux acides aminés naturels. Au fait, l'un et l'autre sont un peu comme un original et son image dans un miroir. En partant de cet exemple nous verrons que lorsqu'on se regarde dans une glace, on se voit certes, mais en même temps notre droite est à gauche et vice versa. C'est pareil pour les acides aminés D et L. Alors que ces légères différences de structure suffisent amplement à perturber la structure des protéines. Les acides aminés de synthèse ne s'intègrent alors pas correctement dans les chaînes métaboliques de notre organisme. En dehors de ce fait, nous savons par ailleurs que parmi les protéines naturelles, il en existe certaines qui sont végétales et d'autres qui sont animales. Les premières, en parlant des protéines végétales, sont souvent carencées en acides aminés essentiels. Ces acides aminés, au nombre de huit exactement, ne peuvent pas être synthétisés par notre organisme qui doit alors les trouver impérativement dans l'alimentation. Si ce n'est pas fait, une moindre carence en un seul d'entre eux aura pour conséquence immédiate de bloquer la production d'un bon nombre de protéines de l'organisme. Il n'y a que les algues et les champignons qui possèdent des protéines très proches des protéines animales donc qui ne sont pas concernés par ce principe. Toute fois, si les algues et les champignons sont plus complets, ils sont aussi plus riches en toxines, bien souvent. Comme sources de protéines relativement peu toxiniques, nous pouvons citer le poulet et les poissons maigres, ainsi que les oeufs. Pour terminer, sachez qu'il existe aussi des compléments alimentaires riches en protéines naturelles. Nous pourrons citer comme exemples la spiruline, l'algue d'eau douce comprenant tous les acides aminés essentiels, et le pollen. Notons au passage que le pollen comprend même une notable proportion d'acides aminés essentiels libres (c'est à dire prêts à l'emploi immédiatement), par exemple, jusqu'à 2,5% de méthionine. Au vu et au su de tout ce qui précède, on peut donc s'apercevoir que beaucoup sont celles et ceux qui jouent avec le feu en bricolant des régimes hyperprotéinés, soit par volonté d'un résultat rapide soit en s'inspirant de certains magazines peu fiables. A côté de cette réalité on peut aussi noter que certains nutritionnistes contribuent également à répandre ce type de régime sans prendre la moindre précaution. Cela est d'autant plus paradoxal que nous savons que l'Occident connaît plutôt des maladies de surcharge alimentaire. Certains d'entre nous parviennent à une sorte de malnutrition chronique qui conduit à un affaiblissement de l'organisme. Un tel type de régime doit par conséquent être suivi de façon limitée dans le temps, et sous contrôle de thérapeutes ayant intégré la vision naturopathique de la nutrition. Nous venons ainsi de terminer cette séquence consacrée exclusivement à la fiabilité des régimes hyperprotéinés et les éventuels risques que leur mauvais emploi peut engendrer. Vous pouvez maintenant faire votre propre analyse de la chose en vous basant sur des réalités scientifiques et fiables. Pour notre part nous dirons que ces types de régimes sont sans danger tant qu'ils assurent le minimum de nutriments essentiels à notre organisme, et qu'ils ne sont pas appliqués avec exagération.