Distinction entre le bon et le mauvais cholestérol et leurs propriétés scientifiques

Le stérol dit « cholestérol » est une molécule lipidique qui joue un rôle fondamental dans la synthèse des hormones stéroïdes. Mais ce lipide n'a pas que des vertus car lors de son transport dans le sang, il peut se fixer massivement sur les parois des artères et les obstruer.

Le cholestérol ou stérol est un alcool polycyclique englobant le cholestérol, les stéroïdes et les vitamines D. Formé de molécules lipidiques denses, le cholestérol, autrefois appelé « cholestérine », est un composé important dans la production des hormones stéroïdes. Les stéroïdes hormonaux sont des dérivés de stérol dans leur structure de base. Ils sont sécrétés par les glandes endocrines et intègrent le cholestérol dans leur structure moléculaire. Indispensable à de nombreux mécanismes biochimiques, le cholestérol doit son nom à François Poulletier de la Salle qui, en 1769, a découvert sa présence dans la bile sous forme de calcul. En très grande quantité dans le sang, le cholestérol contribue activement à l'équilibre du métabolisme hormonal puisqu'il est un composant des hormones stéroïdes. Il se répartit ainsi dans toutes les couches cellulaires et sa présence excessive peut affecter les artères par le biais d'une perte d'élasticité et d'un épaississement des parois. L'athérosclérose entraîne à terme des complications cardio-vasculaires et peut engendrer des accidents vasculaires-cérébraux. La formation de calculs biliaires est également à redouter. Lorsqu'elle provient de l'alimentation, le cholestérol est dit « exogène » mais elle est « endogène » lorsque c'est l'organisme qui le synthétise notamment le foie. Les molécules de cholestérol peuvent être associées ou non à d'autres corps moléculaires.

Définitions du bon et du mauvais cholestérol

C'est surtout la façon dont les molécules de cholestérol sont véhiculées dans le sang qui différencient le bon du mauvais choléstérol. Les molécules de cholestérol sont transportées dans le sang par des protéines appelées « lipoprotéines » à de faible densité dites « LDL », soit à de forte densité de type « HDL ». La présence de lipoprotéines LDL dans le sang caractérise le « mauvais cholestérol ». Le cholestérol véhiculé dans le sang est déposé par les LDL sur les parois artérielles. Des caillots, calculs ou plaques graisseuses se forment alors sur les pourtours des artères, ainsi la paroi interne des artères se dégénère. On parle dans ce cas d'athérome. Par contre, le « bon cholestérol » se distinge par les lipoprotéines HDL qui enlèvent le cholestérol des parois artérielles et permettent d'éviter l'athérome et l'athérosclérose. Par ailleurs, les HDL dérivent le cholestérol en excès dans le foie qui se charge de l'éliminer.

Le « bon cholestérol » n'est autre que le mécanisme de transport de la molécule lipidique grâce aux HDL. Quant au « mauvais cholestérol », il s'agit du transport du stérol vers les parois artérielles internes par le biais des LDL. En réalité, on parle tout simplement de bonnes et de mauvaises lipoprotéines. C'est donc sur celles-ci qu'il faudrait agir pour atténuer les risques de pathologies cardio-vasculaires telle que l'athérosclérose. Un médicament, comme les « statines », est indiqué par le médecin pour lutter contre l'augmentation du « mauvais cholestérol », mais en général, la qualité de l'alimentation ainsi que le sport suffisent pour le réduire. De même, il existe des traitements spécifiques pour accroître la production de « bon cholestérol ». Pour avoir un ordre d'idées de ce que représente la teneur de votre « mauvais cholestérol », divisez votre taux de cholestérol total par la quantité de HDL présente dans le sang. Si le rapport que vous obtenez est élevé, les dangers cardio-vasculaires le seront aussi. Il en est de même du « mauvais cholestérol » qui représente jusqu'à 80% du cholestérol total produit dans l'organisme. Quant au « bon cholestérol », il ne représente qu'aux alentours de 20% du cholestérol total. Pour des individus normaux, le taux de cholestérol ne devrait pas dépasser 5 mmol/l tandis que chez des individus déjà malades, le taux ne doit pas dépasser 4.5 mmol/l.